Airbus AF447 Rio-Paris : une lettre de François Hollande

12 décembre 2012. Pour parodier une rubrique du Canard enchaîné, je fais part d’une lettre (presque) imaginaire de François Hollande à la juge Sylvia Zimmermann. A la différence de sa très récente « lettre privée » visant à apporter un « témoignage personnel » concernant sa compagne Valérie Trierweiler, il s’agit d’une lettre à en-tête de la Présidence de la République pour apporter un témoignage d’Etat sur des faits qu’il a constatés, relatifs à la disparition de l’Airbus Rio-Paris et de tous ses occupants.

« Madame la Juge,

« Comme beaucoup de journalistes et de nombreux intervenants et observateurs dans les milieux judiciaires et aéronautiques j’ai été informé de ce qu’écrit Norbert Jacquet sur le Web. J’avais déjà eu connaissance des faits qu’il dénonce alors que j’étais député. Il en est de même du Premier ministre et de nombreux membres du gouvernement, notamment Arnaud Montebourg, qui fut en outre l’avocat de Norbert Jacquet et avec qui j’ai échangé à de nombreuses reprises sur le sujet.

« Je tiens à porter témoignage de ce que j’ai constaté, d’autant plus que la loi me fait obligation de porter à la connaissance de la police ou de l’autorité judiciaire les crimes et délits dont je suis témoin.

« Les familles de victimes de la catastrophe de l’Airbus Rio-Paris sont l’objet d’une grossière manipulation d’Etat. D’une escroquerie d’Etat. Je constate notamment que des hauts fonctionnaires et même des magistrats semble-t-il apportent leur aide à des délinquants et criminels, afin de tenter de soustraire ceux-ci à l’action de la justice, ce qui constitue un délit, certains des actes ainsi visés constituant intrinsèquement des crimes parmi les plus graves (enlèvement et séquestration, en bande organisée, par dépositaires de l’autorité publique, avec condition et parfois accompagnés d’actes de torture).

« Je constate par ailleurs que dans le cadre de ces manoeuvres Norbert Jacquet, victime d’actes délictuels et criminels, est contraint de vivre en exil, sous une fausse identité, se déplaçant régulièrement, sans téléphone et ne se connectant sur l’Internet qu’au travers de sites de protection d’IP et de cryptage, en prenant de plus la précaution de ne jamais se connecter deux fois au même endroit. Pourtant, le seul tort de Norbert Jacquet est de dire la vérité et d’aider des familles de victimes de la catastrophe la plus meurtrière ayant frappé la France depuis des décennies.

« Il va sans dire que j’apporte mon plus ferme soutien aux familles de victimes de ce drame, ainsi qu’à Norbert Jacquet.

« Je ne doute pas que les journalistes français, une élite par comparaison à la presse de caniveau du reste du monde, feront état de cette lettre ou, pour le moins, des faits qui y sont évoqués.

[formule de politesse – Copie à Madame Christiane Taubira, ministre de la Justice, Garde des Sceaux]