30 juin 2013. Depuis mai 2011 des familles de victimes de l’Airbus AF447 Rio-Paris demandent que les paramètres techniques de l’enregistreur FDR ne soient plus cachés (ils ne sont toujours pas dans le dossier judiciaire malgré des demandes insistantes et des engagements écrits de la juge de les y mettre au plus tard à l’automne 2011). Ces familles demandent aussi que soit effectuée et versée au dossier une lecture de ces paramètres avec un émulateur de cockpit. Curieusement, il apparaît à ce jour que ni le BEA, ni les experts judiciaires n’ont fait état de l’existence de ce logiciel simplissime. Comme si un tel logiciel n’existait pas. Gérard Arnoux, porte-parole d’un comité de veille pour la sécurité aérienne et conseiller technique d’associations de familles de victimes agit de même. Tout ce qui concerne ce logiciel et les magouilles diverses pour tourner autour du pot est exposé sur le Web depuis mai 2011. La manière d’utiliser ce matériel a été résumée en juillet 2012 dans une page simplissime.
Pour le crash du Yemenia, une telle lecture est disponible sur le Web :
(lien de substitution / image plein écran)
Tout le monde sait qu’une exploitation des paramètres FDR du Rio-Paris a été faite par les « officiels » avec des émulateurs de cockpit dès la mi-mai 2011, il y a plus de deux ans. Il suffit de lire les explications des constructeurs de tels logiciels pour voir que c’est à peine plus compliqué que visionner un film avec un lecteur vidéo : on dispose d’un fichier source qu’on lit avec le logiciel de lecture adapté, qu’il s’agisse du dernier Luc Besson ou des paramètres FDR. La seule différence : pour lire un fichier FDR le lecteur vidéo s’appelle « émulateur de cockpit ». Une doc d’un fabricant indique :« In just a few clicks of a mouse, it takes flight data and turns it into meaningful information that everyone can easily understand and use. CEFA FAS instantly shows each moment in an aircraft’s flight, and thus provides a clear, precise image of the complex chain of events that occur during an incident or an accident – without compromise, assumption or any imagined interpretation ». C’est vraiment clair !
Qui n’a pas compris qu’on ment grossièrement aux familles de victimes du Rio-Paris en essayant de les embobiner dans un scénario identique à celui du Ste-Odile ? Le bilan actuel est : deux ans à chercher l’épave partout, sauf où on savait qu’elle se trouvait, puis deux ans à blablater dans toutes les directions en cachant les paramètres techniques comme un secret atomique et en cachant l’existence même des logiciels de lecture de ces paramètres. Depuis deux ans des familles réclament à la juge Zimmermann que cela cesse. Rien n’y fait. La juge s’accroche au grossier mensonge en tentant d’intimider les familles de victimes qui résistent. Et elle fait rechercher pour l’enfermer celui qui dit la vérité et aide les familles de victimes.