Airbus AF447 Rio-Paris : les bonnes nouvelles de l'été

15 août 2013 (mise à jour 30 août 2013)

En provenance d’Airbus

Au fil des incidents graves et des accidents, Airbus n’en finit pas de faire marche arrière sur la conception de ses avions et sa technologie « toutotomatik » lancée dans les années quatre-vingt par Bernard Ziegler. Il faut se souvenir de ce que disaient Airbus et l’administration française, soutenus par le pouvoir politique, à l’époque de la conception, des essais et de la mise en service de l’A320 et sa nouvelle technologie, tant vantée, en avance sur tous, première étape dans le « processus inéluctable de déqualification des pilotes et de suppression de ceux-ci ». Et tout cela avec beaucoup d’humour. Un humour qu’on a parfois retrouvé sous la plume de quelques journalistes ! « En réalité nos avions n’ont plus besoin de deux pilotes. Un seul suffit. Avec un chien. Le rôle du pilote est de nourrir le chien. Celui du chien de mordre le pilote si celui-ci veut toucher à quelque chose. »

Mais Airbus se prépare à annoncer une nouvelle reculade. Une de plus. Elle est présentée en « exlusivité » par le Journal de l’Aviation.

Il convient de noter que, techniquement, c’est un peu n’importe quoi dans les explications. La confusion. Pour masquer la marche arrière permanente d’Airbus. Il apparaît en outre que, de toute façon, cela ne résoud pas les problèmes essentiels. Notamment celui qui est la cause du crash du Rio-Paris (et d’autres crashs, sans parler des incidents graves).

De la part de Geoffroy Bouvet (et d’Air Journal)

Dans le cadre d’une polémique sur la sécurité concernant Ryanair, compagnie irlandaire créée il y a vingt-neuf ans, qui exploite actuellement trois-cents avions (autant qu’Air France) et qui n’a jamais connu un accident mortel, Geoffroy Bouvet, ancien dirigeant du SNPL (ici aussi), vient de déclarer (ce qui est en fait une évidence, mais, venant de lui, cela devait être signalé) : « Les accidents arrivent lorsqu’il y a eu un certain nombre d’incidents répétitifs que l’on n’a pas su corriger »… « il faut rappeler que l’accident c’est le produit d’une succession d’incidents qu’on ne corrige pas ». C’était sur RTL le 13 août.

Voilà quelqu’un qu’il faudra absolument entendre au procès du Rio-Paris. Si on ne corrige pas, c’est l’accident. Et si, au lieu de corriger, on en rajoute dans le sens des erreurs ? Si, en outre, on muselle toute contestation et on réduit tout le monde au silence en faisant un exemple : déclarer fou, enfermer, torturer en unité psychiatrique spéciale celui qui demande qu’on corrige ? Et bien le résultat est maintenant connu. « En 1985, déjà, Norbert Jacquet avait mis en cause, par écrit… » et la suite jusqu’au crash du Rio-Paris.

Mais qu’a fait Bouvet pendant toutes les années où il était dans les instances dirigeantes du SNPL ? Qu’a-t-il fait quand la section Air France du SNPL a déclenché la grève des 27 et 28 mai 1992, alors qu’il était vice-président du bureau national du SNPL ? Faut-il faire un dessin ? Oui ? Bouvet a toujours tout fait pour m’enfoncer et, au moment de cette grève, il a tout fait pour freiner de l’intérieur et tenter de saboter, racontant les pires saloperies (j’ai en ma possession toutes les archives syndicales de ces années, y compris les comptes-rendus officiels de réunion des bureaux et des conseils syndicaux). Il est vrai qu’on promettait monts et merveilles à titre personnel au pâlichon Bouvet.

Et allez ! C’est court, mais lourd, c’est du « bonus » pour moi et c’est dans Air Journal. Encore une confirmation du fait que, si on m’avait écouté…